Juste une vie
Quels sont vos sentiments face à l’actualité concernant l’IVG et la contraception[1] ? La tristesse ? Pour ma part, dans un premier temps, oui, j’ai concédé à ce sentiment. J’étais triste. Puis je me suis diagnostiqué un semi-déni. Ma tristesse indiquait que je n’avais pas pour une bonne part reconnu la réalité tragique de mon pays. Aussitôt ce déni débusqué, le dégoût, la honte, la culpabilité, une profonde lassitude m’ont submergée. Ce mélange confus allait-il me précipiter dans le défaitisme ? Peut-être m’avait-il d’ailleurs déjà atteint ? Alors j’ai dit non ! J’ai juste choisi d’être lucide. J’ai décidé de ressentir librement ce qu’il est normal de ressentir. Face à une telle manipulation et un tel mensonge, les sentiments ne peuvent qu’être confus, terriblement douloureux. En tant que mère, j’attends de l’État qu’il garantisse ce droit fondamental : qu’il protège mon enfant, quel que soit son âge, sa taille, sa santé… Sans ce droit fondamental, intangible, qui accepte sciemment de donner la vie ?
Mais ensuite que puis-je faire ? Avec cette question subsidiaire dont je ne suis pas particulièrement fière mais qui est bien humaine : si je fais quelque chose, qu’est-ce que cela va me coûter ? J’en étais là de ma réflexion quand il m’a été donné de vivre une coïncidence intéressante. Je suis allée voir le film Une vie de James Hawes avec Anthony Hopkins, par les producteurs du Discours d’un roi, en salle actuellement. Oui désolée c’est une publicité pour aller au cinéma pendant le Carême, mais c’est pour la bonne cause, celle d’avoir une réflexion constructive. Le sujet du film est l’évacuation d’enfants réfugiés, en 1938, de Prague vers l’Angleterre. Ce film psychologiquement très fin, montre les conséquences dans une vie d’avoir un jour à quitter son confort pour sauver des vies. On perçoit confusément que dans ces situations où le prix du sang n’est pas versé, il y a quand même quelque chose à payer : une souffrance mentale particulière pour ceux qui s’opposent à la tyrannie. La puissance idéologique qui détermine arbitrairement ceux qui n’ont pas le droit à la protection de leur vie, tire son pouvoir de la soumission des consciences. Ceux qui refusent cela sont savamment isolés, avec leur désir de bien, qui est assimilé par l’opinion majoritaire à l’imprudence, à la folie. Nicolas, le héros du film, attentif à sa conscience, agnostique par ailleurs, va impliquer tout son être dans un combat en tout point disproportionné. En écoutant sa conscience, il entraîne sa mère, quelques compagnons, et de simples fonctionnaires à faire de même. De longues années durant, il vit encombré matériellement et mentalement par ses souvenirs, comme celui du visage d’une fillette de 12 ans. Le combat pour une vie, même une seule vie, ne peut laisser indemne. Après tout, ce n’est qu’à partir d’une seule vie, la mienne, que je ressens, je pense, et j’aime. Le spectateur s’identifie à cet homme et perçoit tour à tour l’insignifiance de recevoir seul le mérite d’un succès qui n’a été possible que grâce au sacrifice d’autres compagnons, mais aussi la nécessité d’accueillir avec gratitude le fait que cette personne-ci, celle qui est là devant nous, soit en vie, ou encore les limites humaines de nos propres actions.
On ne choisit ni son époque, ni ses talents, ni même sa place lors de circonstances tragiques… On choisit une chose : écouter ou non sa conscience. Cher ami – vous ne vous l’êtes peut-être jamais dit ainsi – mais vous êtes invité à faire partie d’une opération spéciale, celle du peuple de la Vie, selon les termes de saint Jean-Paul II. L’Auteur de cette opération vous a certes en partie caché ses desseins à court terme, mais il vous a aussi laissé une fiche de mission extrêmement précise. Elle vous est propre et unique. Personne ne peut vous remplacer. Les instructions vous sont données à chaque instant, inscrites dans votre conscience, que vous devez avoir à cœur de former sans cesse.
Ce qui nous libère, c’est la révélation selon laquelle nous ne sommes le Sauveur de personne. La place est prise. Nous avons cependant, si nous l’acceptons, à défendre, aimer et servir la vie. Nous avons à participer. Dans cette opération, nous avons des frères et des sœurs. La tristesse sans l’action n’est pas une option. Si nous sommes tentés de nous dérober ou de flancher, ressaisissons-nous. Dans cette opération, s’il n’y avait ne serait-ce qu’une vie à protéger ? Et puis nos compagnons ont besoin de nous. Le courage de l’un, l’offrande du second, la persévérance du troisième contribuent de façon mystérieuse à tisser des liens que nous contemplerons avec une immense joie au Ciel. C’est demain, lundi 4 mars, une journée de deuil, de prière et de jeûne !
Gabrielle Vialla
[1] Le texte proposé comme ajout à la Constitution est : « Art. 66‑2. – Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits. »
Jean-Paul II nous avait prévenus du lien entre contraception et avortement dans Evangelium Vitae (§13).
La bonne mère
Suite à ma dernière lettre, quelques prêtres ont réagi à ma réaction à chaud sur la déclaration « Fiducia supplicans ». L’un d’eux, en désaccord avec moi, m’a fait un reproche qui m’a légèrement ébranlée. Il m’a dit que je considérais trop l’Église comme Magistra et pas assez comme Mater.
Certes, nous avons tous une maman, mais il se trouve que le regard est différent quand on l’est soi-même. Étant une mère bien limitée et imparfaite depuis un quart de siècle (un siècle en cumulé), j’ai pu réfléchir à ce qu’est une bonne mère, afin de m’encourager au bien. L’analogie ne doit pas être poussée à l’extrême mais elle est instructive. Laissez-moi vous en dire quelques mots, avec peut-être l’avertissement que la transposition avec des événements récents n’est pas à prendre au premier degré.
La mère de famille donne beaucoup d’elle-même. Elle voit disparaître son corps de jeune fille, pour porter ses enfants non sans peine et sans fatigue, bien qu’elle se réjouisse d’avoir ses enfants. Elle les nourrit et les élève. Rien ne lui est indifférent. Elle veut être proche de son enfant quand il souffre. Même lorsqu’elle est très optimiste sur la nature humaine, elle sait qu’il faut quelques règles dans la maison. Ne serait-ce que pour sa propre survie. La bonne mère ne peut donner des instructions de telle façon que la moitié des enfants prenne la direction opposée de l’autre moitié. L’ambiance qui en découlerait deviendrait vite exécrable. Certes, il est fréquent dans les familles que la discipline vis-à-vis des benjamins soit plus souple que vis-à-vis des aînés, mais les règles fondamentales ne changent pas. S’il n’était pas possible d’écrire sur les murs en 2021, cela le restera en 2024. Son discours peut s’adapter à ses enfants dans la forme ou le ton mais comme bonne Mère, elle ne saurait se contredire. Elle sait d’ailleurs que les injonctions contradictoires sont très mauvaises pour les enfants. Aujourd’hui, elle a même les connaissances des neurosciences pour le savoir.
La bonne mère est présente pour chacun. Oh elle écoute mais elle répond aussi. Ce n’est pas un distributeur de nourriture, ni de plaisirs. C’est une personne qui aime ; elle reçoit chacun dans une relation unique, irremplaçable avec des joies et des peines. Lorsqu’elle s’adresse à tous, elle s’assure que les plus jeunes ont compris. Elle ne légifère pas sur tout[1]. Ce serait étouffant. Elle laisse de la latitude à chacun. Elle ne peut pas prévoir toutes les situations que ses enfants auront à affronter. Elle a l’espérance qu’avec l’exemple et l’instruction qu’elle leur donne, ils sauront toujours écouter leur conscience, revenir à ce qu’elle a toujours enseigné.
Si par malheur, l’un d’eux s’égare, la bonne mère supplie Dieu pour lui. Elle égrène son chapelet et fait des sacrifices. Lorsque ce petit revient la voir, pensez-vous qu’elle commence par lui demander « As-tu fait une belle découverte pendant ta fugue ? » Elle le supplie plutôt « Mon enfant, je m’inquiète pour toi. Reviens à la maison. Ici, tu es chez toi. La nourriture est abondante et gratuite. »
Si par un malheur plus grand encore, son enfant ne respecte plus sa maison et revendique d’y vivre à sa manière à lui, elle se montre ferme « Tu es toujours mon enfant mais tu scandalises tes frères et sœurs. Pars vite avant que ton père ne revienne et que sa colère ne s’aggrave plus fortement contre toi. Reviens quand enfin tu auras décidé de ne plus te moquer de nous ». La bonne mère retournera à ses larmes et à ses supplications.
Le fils aîné rend compte de ses décisions. S’il venait à instaurer dans la maison une nouveauté qui divise les enfants, la bonne Mère pleure encore. Elle espère dans la prière, elle rappelle à tous de prier pour le fils aîné et de continuer à l’aimer. De nouveau, elle exhorte sans cesse chacun à être ce que Dieu attend de lui. Dans l’épreuve, elle maintient. « Elle rayonne de force et retrousse ses manches ! Elle s’assure de la bonne marche des affaires, sa lampe ne s’éteint pas de la nuit. » (Prov 31, 17-18)[2]
Oui, l’Église est Mère. Et justement, grâce à l’analogie de la mère de famille ou de la femme forte[3], tout un chacun peut comprendre qui elle est. Cela demande toutefois de refuser une idée facile mais faussée où la maternité serait doucereuse, peu exigeante. La bonne mère nous parle certes de ses enfants mais bien plus vite que je ne l’ai fait (pour garder un certain suspense), elle nous conduit à son Époux ! Elle est fidèle et vit des Noces de l’Agneau. Elle parle comme Lui. Lui dont nous avons les mots dans les Évangiles. Sainte, elle attend le retour de l’Époux. « Ses fils, debout, la disent bienheureuse et son mari fait sa louange. » (Prov 31, 28)
Gabrielle Vialla
[1] « L’Église ne se prononce que lorsque c’est nécessaire. Et quand elle établit en maîtresse de vérité une donnée générale, les théologiens sont mis alors à la tâche et doivent expliquer concrètement ce qu’elle a voulu dire ; ils le font par l’interprétation littérale, par l’étude des circonstances, par la reconnaissance des exceptions, afin de rendre la décision aussi tolérable que faire se peut et de laisser le moins de tentation possible aux esprits obstinés, indépendants ou mal instruits. » Card. J.H. Newman, Lettre au Duc de Norfolk
[2] Saint Augustin explique la nuit ainsi : « La nuit désigne les tribulations. Pendant la nuit, elle sert de modèle. Elle enseigne par ses actes le devoir qu’elle a tracé… » (sermon 37)
[3] Le sermon 37 de saint Augustin a pour titre La femme forte ou l’Église Catholique. (on peut le lire ici)
À propos de la déclaration de la CDF sur la bénédiction des couples de même sexe
La nouvelle déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la possibilité de bénir les couples de même sexe, interroge quand elle n’ébranle pas profondément ceux qui depuis hier m’en parlent, dont ma jeune lycéenne. Je choisis donc d’en dire quelques mots « à chaud ».
Tout d’abord, la focalisation pastorale concernant les couples de même sexe s’explique en partie parce que la dissociation intérieure opérée entre la sexualité et la procréation, c’est à dire la mentalité contraceptive massive, est le plus souvent actée à l’intérieur même de l’Église. Voilà pourquoi, cet ajout de dernier moment à mon post précédent n’est pas un total hors-sujet.
J’ai pour ma part rappelé à mes enfants que la première bénédiction de Dieu dans les Écritures concerne l’homme et la femme dans leur altérité, ce que dit la Genèse « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit… » (Gn 1, 27-28)
Ensuite, quand je bénis mes enfants le soir, cela n’a de sens qu’en lien avec leur baptême. Il incombe à ceux qui reçoivent une bénédiction de rester dans l’espace de celle-ci, à savoir la volonté de Dieu sur eux.
Enfin, plus prosaïquement, tout-un-chacun a pu constater qu’une quelconque nouvelle concernant le pape et les couples de même sexe a un avantage médiatique écrasant. Toute autre information passe en second plan. Bref, pour ma part, je reçois cette déclaration comme un acte politique discutable (peut-être dû à des pressions ?)
Tout ce remue-méninges peut avoir le mérite de nous rappeler certes à la charité envers chaque personne, mais aussi à valoriser une théologie qui rend compte sur le plan spirituel de l’altérité de l’homme et de la femme, de l’amour nuptial du Christ pour l’Église.
Gabrielle Vialla
« Une seule chair »
Le film « Une seule chair » est un très beau message d’espérance. Les témoignages sont poignants ou touchants (dans le dernier chapitre des personnes non prévenues peuvent trouver certains passages éprouvants). Les couples interviewés forcent l’admiration. Ils disent face à la caméra tout ce que l’amour de Dieu est ! Leur mariage, avec Lui peut grandir dans l’amour et durer. Merci Seigneur !
Quels que soient le passé le plus rude, les épreuves, Dieu répond à ceux qui L’implorent : telle est la certitude qui découle de ce film. Je ne cache pas ma joie de voir que le terme de chasteté comme plusieurs belles définitions sont rapidement donnés. On y comprend très bien que la pornographie, la masturbation mais aussi l’adultère, même platonique dans le cœur, détruisent la communion conjugale. Des images fortes de démons sont associées à la pornographie. On mesure tout le combat spirituel.
Toutefois, dans ce travail de lumière, il existe deux éclipses :
La contraception est trop peu abordée. Dans plusieurs témoignages, la lassitude de la femme, comme l’incapacité de l’homme à la rejoindre dans son ressenti est très bien exprimée. L’impact est décrit comme considérable. Mais quelle a pu être l’influence de l’utilisation de la contraception, hormonale ou mécanique ? Le film ne le dit pas ; la patience nécessaire ensuite pour vivre la régulation naturelle des naissances et s’ajuster est à peine évoquée. Des justifications médicales ou circonstancielles sont invoquées pour refuser la contraception, mais malheureusement le sens profond de ce choix qui respecte la vie et la vérité sur le corps n’est pas dit clairement.
Comme le dit l’Évangile, il s’agit d’inscrire dans le temps la fidélité au Seigneur. Les expériences de Dieu doivent être ensuite soutenues grâce à des encouragements humains et spirituels. Le film témoigne des aides, de sessions, d’experts qui existent pour sortir de la pornographie, pour mieux gérer les émotions, la communication. Nous avons besoin d’entendre que des aides existent aussi pour arrêter la contraception…
Pourquoi taire la connaissance du cycle, qui nous enseigne sur l’altérité homme-femme, et le moyen de la régulation naturelle des naissances ? Y sont associés pourtant une joie profonde et peut-être plus cachée, comme d’inévitables difficultés, des souffrances, et la nécessité de la persévérance, du pardon de Dieu pour demeurer une seule chair. Cette connaissance fine du cycle pour se recevoir et s’offrir dans la différence des sexes est ignorée par le film. Pourtant la richesse de ce vécu, avec la possibilité de la guérison de Dieu, restent aujourd’hui très ignorées parce que la contraception dans toutes ses formes, comme la mentalité qui la sous-tend, semble même chez les chrétiens un présupposé inévitable, par auto-censure.
L’autre éclipse concerne la nécessité de la formation de la conscience des époux, afin qu’ils sachent discerner ce qui est chaste au sein de l’union conjugale. Une synthèse donnée en fin de film – trio du consentement mutuel, du fait d’honorer son mari ou sa femme, et de « la libération sexuelle » dans la chambre à coucher – est vraiment décevante. La bonne nouvelle sur le mariage est bien plus belle et plus exigeante. Dieu rend les époux libres grâce à l’assentiment qu’ils donnent à Sa Loi inscrite en eux !
On prétendra que l’on ne peut tout dire. Malgré tout, nul disciple honnête de Jean-Paul II, invoqué au début, ne peut taire la gravité de la contraception pour « une seule chair », comme la nécessité de la formation de la conscience. La contraception attaque précisément de l’intérieur la vérité interne de l’union des deux. Elle déforme le sens de la sexualité inscrit dans la conscience. La répercussion de la contraception est bien plus vaste qu’on ne le prétend. C’est bien la contraception avec sa mentalité d’un plaisir sans lien avec la fécondité, qui favorise les relations pré-matrimoniales, l’adultère, comme le recours à la pornographie de façon massive et pernicieuse.
Redisons qu’il est merveilleux de voir des chrétiens assumer face à la caméra la beauté et la cohérence du message de l’Évangile sur le mariage, avec une réalisation tout à fait remarquable. Tout est là pour la suite… une saison 2 ?
Sans doute plusieurs des témoins de la saison 1 pourraient témoigner de la beauté et de la libération d’une sexualité sans contraception. Jean-Paul II a donné les catéchèses de la théologie du corps pour que nous comprenions à quel point Humanae Vitae est un texte prophétique et libérateur. À toute l’équipe du film : N’ayez pas peur! 😉 Pour renforcer l’équipe, pour les impatients, il suffit de visualiser les témoignages de la chaîne Humanae vitae, de lire Ils ont osé les méthodes naturelles des Marion.
À l’approche de Noël, quelques chaleureuses personnes me demandent pour leurs cadeaux si j’ai écrit quelque chose cette année. Je suis touchée par la confiance ainsi montrée. En 2023, est sorti Éduquer la conscience dès l’enfance. Le livre traite entre autres de la conscience éclairée des époux à l’école de Jean-Paul II, et du travail de la conscience face à l’autorité du pape dans la pensée du cardinal Newman. Deux sujets d’actualité.
N’oubliez pas de prier pour moi. Je vous souhaite à tous une très sainte et belle fête de Noël.
Gabrielle Vialla
Mon témoignage sur Veritatis Splendor et « Marie-Do »
Je suis atterrée par le rapport de la Communauté Saint-Jean, rapport que je ne suis pas arrivée à lire entièrement. J’avais lu attentivement l’Affaire, lecture terrible mais nécessaire…
Je pense à tous les membres de la Famille Saint-Jean mais aussi à tous ceux qui en furent ou en sont proches, familialement ou amicalement. Je prie Dieu de nous accorder la consolation de sa Présence dans nos vies et la persévérance dans la recherche de la vérité.
Pendant ces dix dernières années, 2013-2023, décennie qui marque aussi les anniversaires de l’encyclique Veritatis splendor (1993) sur la conscience, j’ai longuement réfléchi sur mon histoire familiale et personnelle. L’écriture de la Chasteté puis d’Éduquer la conscience dès l’enfance est la partie visible de cette recherche.
En me confiant à une amie, je me suis rendu compte que j’avais omis un témoignage tout simple mais, à mes yeux, essentiel. Il touche à la nécessaire transmission de la morale liée à la foi dans nos paroisses, et aux repères à donner à nos enfants. Lorsque j’étais adolescente, dans les années 1990, mes parents étaient abonnés à l’Osservatore Romano. Un peu atypique, à 15 ans je découvrais ce journal, alors même que le saint pape expliquait les raisons de la parution de cette encyclique morale et du Catéchisme de l’Église catholique. J’en ai gardé cette impression étrange qui fait que pour moi les catéchèses de Jean-Paul II, ne sont pas seulement celles de la théologie du corps. Bref, à l’époque, en 1993 puis en 1995 avec Evangelium vitae, j’ai été pleinement consciente d’une dissonance entre ces encycliques limpides de Jean-Paul II et un enseignement de Marie-Dominique Philippe pour le moins confus ou absent sur ces sujets. Ce fut l’occasion d’une souffrance inavouable et d’un des casse-têtes dont je parle dans l’Avant-Propos de mon dernier ouvrage, écrit il y a plus d’un an.
Toujours est-il que l’élément le plus massif de Veritatis Splendor, « il existe des actes intrinsèquement mauvais », fut pour moi un repère incontestable de discernement, dans les différents lieux où je suis passée. L’Écriture nous dit que Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. » (1Tm 2, 4). (1)
Je précise de façon simple ce que j’avais compris en 1993 et que j’enseigne à mes adolescents : dire qu’il existe des actes intrinsèquement mauvais ne signifie jamais juger les personnes. Seul Dieu connaît vraiment les circonstances et les intentions. Contrairement à ce qu’il est de bon ton de dire aujourd’hui quand on veut tout changer ou ne rien faire, l’enseignement moral traditionnel ne colle pas sur la personne une étiquette la réduisant à son acte, mais au contraire précise : « une personne ayant commis… ». Ainsi il permet à la personne de ne pas rester prisonnière de ses méfaits. L’Église, comme le Christ, attend que nos nombreux péchés soient pardonnés parce que nous avons, avec sa grâce, su reconnaître en Lui la Vérité… Oui, rappeler qu’« il y a des actes qui, en eux-mêmes et par eux-mêmes, sont irrémédiablement mauvais », c’est transmettre qu’il y a des actes incompatibles avec la dignité personnelle de tout homme, rappeler que la liberté grandit dans l’adhésion à la Vérité, et non dans son rejet. Voilà « les premiers secours » face à toute manipulation, tyrannie. Ce n’est certainement pas un hasard si les auteurs de cette encyclique, Jean-Paul II avec l’aide du cardinal Ratzinger, futur pape Benoît XVI, ont subi dans leur histoire personnelle les pires totalitarismes du XXe siècle. Je vous conseille, pour illustrer cela, la biographie fleuve Benoît XVI, une vie de Peter Seewald. Une magnifique lecture de vacances. La doctrine de l’Église, avec des préceptes qui interdisent les actes intrinsèquement mauvais, bien loin d’être d’une intolérable intransigeance, est au contraire, en réalité, pleinement éducatrice, capable de prévenir des souffrances en cascade, des effondrements communautaires et sociaux. Il est temps que la génération Jean-Paul II reconnaisse les anticorps contenus dans Veritatis Splendor, redécouvre la formation de la conscience morale et spirituelle pour elle-même et ses enfants !
Gabrielle Vialla
(1) On peut lire aussi 2Th 2, 10-13. Il y a un lien entre le Salut et la vérité. Le Catéchisme nous l’explique : « Dieu veut le salut de tous par la connaissance de la vérité. Le salut se trouve dans la vérité » (CEC §851)
Méthodes naturelles : on nous ment !
Je vous prie d’excuser un vocabulaire inhabituel. J’ai voulu rendre la situation et les propos de mon mieux.
M’intéressant à l’univers de mes grandes filles, je me suis inscrite, il y a quelques temps déjà, sur Instagram. Je regarde quelques comptes dont celui d’une jeune femme dynamique, aimant le Seigneur et voulant Le faire connaître. Au milieu de diverses considérations – coiffures de mariage, pause café et achat de poussette -, elle témoigne du bénédicité, de la prière conjugale ou des méthodes naturelles. Merci!
Seulement, un matin, poussée par je ne sais quel mauvais augure, j’ai commencé à écouter son live avec Laurène du compte « Emancipée ». Pour vous donner un ordre d’idée de l’audience touchée par ces instagrameuses, le compte de Laurène affiche 83k. L’autre, essentiellement des catholiques, 17k . Un potentiel de 100 000 couples.
Laurène connait sa physiologie. Rien à dire. Elle est souriante, pédagogue et rassurante. On sent qu’elle vit son cycle, cela donne du crédit et du poids à sa parole. C’est entraînant… Seulement très vite, nous voici ballottés en pleine confusion, dans un univers où tout est placé sur le même plan. S’il s’agit des diverses méthodes, pourquoi pas, mais nous apprenons d’elle que « faire l’amour, ce n’est pas éjaculer dans le vagin de sa femme. » Et de nous renvoyer vers les sexologues qui savent mieux en parler, dit-elle. Son discours est bien rôdé. Avec « émancipées », grâce à elle et selon elle, les méthodes naturelles « ne sont plus jamais l’objet de la moindre plainte de frustration ».
À la jeune maman « émancipée » qui vivrait un combat humain bien normal – puisque parvenir à une sexualité qui dit vrai, qui humanise, demande des efforts -, eh bien Laurène incite à « être open ». Si la jeune maman vit quelques difficultés à s’ajuster avec son époux, elle doit s’inscrire au « club de sérénité ». Selon le niveau plus ou moins « coincé » de l’audimat, la charmante vendeuse explique qu’en période fertile il s’agit de « se donner plein de plaisir en dehors d’une pénétration vaginale non protégée ». Je vous épargne les détails. Pour les moins créatifs elle décrit une vieille solution: « On peut utiliser le préservatif, le diaphragme ! » Pas plus original que le grappin finalement…
Malheureusement la jeune femme en face d’elle, rougissante, n’a pas su réagir. Elle a oublié de rappeler qu’homme et femme nous sommes créés par Dieu et que nous n’échappons pas à son Regard. Regard d’amour qui ne veut que notre bonheur. Plus simplement, la sexualité n’échappe pas à l’anthropologie, au sens de notre être, du corps, de la dignité de la personne.
Mais que répondre à la question qui reste : Comment gérer la frustration de la continence en période fertile ?
Tout d’abord, le vécu de la sexualité conjugale est certes l’expérience de la joie et du plaisir mais aussi celui de notre condition, limitée, vulnérable, et pécheresse.
Ensuite, nous avons à apprendre. Nous devons accepter de nous laisser enseigner par les témoignages, lectures, et accompagnement sur le cycle. Encore faut-il que les éléments beaux et constructifs existent, soient accessibles sans mélange. Et là notre responsabilité n’est-elle pas importante ? Pour les catholiques, bien sûr il est nécessaire de rappeler que les sacrements et la prière ne sont pas étrangers à ce combat, qui est aussi spirituel. Il ne s’agit pas d’être parfaits mais de recevoir et de témoigner de la vérité.
Enfin, tout en continuant à nous former toujours, nous avons à écouter notre conscience, en sachant que celle-ci s’affine quand on adhère au bien, qu’elle s’endurcit par de progressives compromissions. Un bon livre est sorti récemment sur le sujet. En bref, il ne s’agit pas de se trouver un gourou qui dicte notre attitude dans le lit conjugal mais de choisir le bonheur et la liberté intérieure.
Je vous livre un diagnostic sans filtre. Notre problème comme catholiques n’est pas d’être « coincés » mais « naïfs » et « frileux ».
Naïfs : Bien que censés croire au dogme du péché originel, nous avons comme un aveuglement et nous refusons de voir que de bons moyens peuvent être détournés de leur fin, chez nous et chez autrui. Il est, semble-t-il de notre devoir de prévenir (d’abord nos jeunes ayant un portable) qu’une personne qui promeut les méthodes naturelles ou le cycle peut aussi « vendre » la contraception ou des pratiques, outils intrinsèquement désordonnés. De même que le fait de pratiquer une méthode naturelle, ou de vivre un célibat subi ou consenti pour Dieu, ne nous dispense pas de reconnaître des fautes contre la chasteté et de nous en confesser. La dictature du relativisme est une réalité, et comme dictature sournoise pour les consciences, elle fait de très nombreuses victimes.
Frileux : Ayant la possibilité de puiser aux dons du St Esprit, nous manquons pourtant sérieusement de confiance dans les ressources que nous avons, négligeant de les transmettre, et fragilisant nos familles par la même occasion.
Le traitement est connu. Recherche de la vérité en tout. Reconnaissance de nos limites, de nos péchés. Amour des personnes.
Gabrielle Vialla
PS: ANNONCE je cherche 2 ou 3 collaboratrices pour un projet : un compte couplesaimants sur Instagram. Ce compte aurait pour but de répondre aux questions des jeunes femmes avec les seules réponses anthropologiques qui soient respectueuses de nos dignités de filles de Dieu. Pour « postuler » il suffit de répondre à cette newsletter, d’être convaincue de l’importance du sujet, de partager la ligne éditoriale donnée par ce message, de connaître et publier déjà sur Instagram pour d’autres raisons, d’y passer un temps très raisonnable. Il s’agit de vulgariser un trésor. Par là même, celles qui s’y mettront, le connaîtront davantage 😉 Seulement pour commencer nous devons être 4 ou 5 afin que le temps accordé soit compatible avec le devoir d’état, un autre apostolat « dans la vraie vie » idéalement proche du sujet. Ne craignez pas de nous rejoindre (une amie est déjà partante) Si vous manquez de confiance en vous, ce n’est pas un souci mais l’occasion d’exercer vos talents, d’être accompagnée en restant anonyme tant que vous le désirez.
La fabrique de la duplicité
Pour un grand nombre de personnes, il est temps de faire évoluer la morale sexuelle afin qu’elle réponde enfin aux fragilités comme aux attentes contemporaines. Peut-être quelquefois sommes-nous sensibles à cette tentation?
L’intention est-elle vraiment sympathique ?
Une morale sexuelle amendée aurait le mérite d’être accessible au plus grand nombre. Si elle pouvait même être accessible à tout le monde, sans remise en cause personnelle ce serait l’idéal. « La passion, le désir et le sexe contre la raison, l’amour et la morale ? Cela sonne parfois un peu comme s’il y avait soit une vie pécheresse, guidée par l’instinct et déraisonnable, soit l’idéal de l’amour pur », explique ainsi le cardinal Marx.
Voilà un peu la tactique : on explique au bon peuple catholique que s’il y a eu des abus sexuels et une si stupéfiante duplicité chez les pasteurs, c’est parce que la morale catholique reposerait non sur une loi universelle et objective, inscrite en nous, mais sur un système de type manichéen où le bien ne serait réservé qu’aux seuls purs, les autres n’y ayant pas accès. Le manichéisme a pourtant toujours été rejeté par l’Église catholique comme une hérésie.
Il faudrait donc qu’à chaque époque quelques « sachants » s’emploient à rendre la loi morale adaptable à leurs contemporains. Quitte à la rendre difficilement lisible par tout un chacun.
Comme tout cela est bien pratique…
Les archives et le travail historique relaté dans l’Affaire Philippe – oui j’ai lu le livre aux éditions du Cerf – montrent pourtant une énième fois avec douleur et cruauté, qu’une morale « adaptée à sa vision de la foi » par celui qui a l’autorité, devient ipso facto la fabrique de sa propre duplicité et la condition de l’abus.
Que l’on nous promette encore une fois des réformes nécessaires. Soit. C’est très bien. Mais que l’on nous promette un amour chrétien facile et indolore… c’est vraiment nous prendre pour des idiots.
Je gage, moi, qu’il reste ici ou là du bon sens. Associé à un certain ras le bol avouons-le.
Puisque le récent film du Puy du Fou Vaincre ou mourir met à l’honneur la figure droite, bien que non sans complexité, d’Athanase de Charette, qu’on me permette de redire à sa manière que toutes ces belles nouveautés risquent fort d’être vieilles comme le monde, tout comme la ruse de celui qui veut se soustraire au don pour accaparer.
La réalité de toute vie est qu’elle n’échappe pas à d’inhérentes tensions entre le désir de bonheur et les aléas, circonstances, limites, souffrances de l’existence concrète. La tension entre le bien perçu et la difficulté à le mettre en pratique traverse toute conscience humaine. (Rm 7 14-22)
La bonne nouvelle est que c’est justement cette disproportion entre la loi et nos capacités humaines qui éveille notre désir de la grâce, qui nous rappelle sans cesse la vérité du Salut par le Christ, la nécessité de vivre des sacrements et de l’Église du Christ.
« Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. » (2Co 6, 2) N’est-ce pas le bon moment pour demander une foi simple, qui ne s’effraie pas des exigences de l’amour, qui accepte les aides humaines et spirituelles pour grandir dans la vie morale ? Voilà ce qui permet de garder le cœur jeune, de la jeunesse de Dieu, dont nous avons grand besoin !
Gabrielle Vialla
(détail: Odilon Redon, Christ en Croix)
Eduquer la conscience dès l’enfance – revue de presse
RCF : La conscience : un chemin de croissance vers Dieu. Interview de Gabrielle Vialla par Yves Thibaut de Maisières
Radio Courtoisie : Libre journal de la transmission avec Valérie d’Aubigny (pour les abonnés de Radio Courtoisie)
Famille Chrétienne:
La Nef:
Enseignement Catholique Actualités:
TV Libertés:
En librairie, sur Amazon où vous pouvez feuilleter les premières pages, Fnac, la Procure, le Barroux, l’Emmanuel, Livres en Famille…
Voir la 4e de couverture
Affaire Philippe
Chers amis,
Je suis horrifiée par les faits relatés dans le rapport de l’Arche. Si je n’ai encore jamais parlé publiquement de ce scandale alors que je me suis exprimée sur d’autres, ce n’est pas par déni ou par indifférence face à la gravité et l’abject. C’est simplement qu’en raison d’une proximité avec les pères Philippe, j’ai été trop impactée. Comme je l’écris dans mon dernier ouvrage, j’ai fait dans ma vie personnelle un long travail pour démêler ma foi au Christ, des scories qu’on y a adjointes.
À toi l’ami qui est écœuré ou qui a été proche par le sang ou par l’emprise d’un prêtre abuseur, si tu le permets, je te fais cette supplique: ne te laisse pas couper pas les ailes. Ne nous laissons pas couper les ailes !
Certes, comme moi, il y a peut-être du plomb en elles. Nous l’avons compris dans la douleur: Dieu n’a pas besoin de nous. Parce qu’Il est Dieu. Le Sauveur c’est le Christ. Seulement, voilà, dans sa délicatesse, Il nous appelle, quémande notre vol, nous fortifie. À notre tour, nous ne jouerons pas à l’Aigle. Ceux qui ont cru l’être, dans leur arrogance, ont pour d’autres masqué le Soleil. Nous, notre ambition c’est juste de nous dorer les ailes. Nos blessures, les réchauffer à Son amour. Avec Lui, n’ayons plus peur de notre liberté d’enfants adoptifs du Père (Mt 23,9).
Comptant sur votre aide maternelle, nous vous présentons nos misères, nous désirons vous rendre honneur et réparation, à vous Mère de Dieu, Immaculée Conception, toujours Vierge Marie.
Gabrielle Vialla
Veritatis Splendor pour 2023!
En ce début d’année, j’ai eu la joie profonde de me rendre avec mon époux à l’enterrement du bien aimé pape Benoît XVI. Nous y avons remercié Dieu pour toute la personne de Joseph Ratzinger, son enseignement comme son exemple.
Nous avons demandé pour nous-mêmes et pour vous tous, engagés dans l’apostolat de la famille et de la vie, des grâces de fidélité. Que nous ne nous laissions pas effrayer face à la désertification, à l’ampleur de nos tâches, de nos épreuves et de nos pauvretés.
De fait j’avais décidé d’accompagner ces traditionnels vœux de santé humaine et spirituelle par une évocation de Veritatis Splendor, encyclique dont nous fêtons l’anniversaire cette année, 1993-2023 !
Comme les spécialistes disent qu’on lit beaucoup Joseph Ratzinger dans cette admirable encyclique, il s’agit bien de ma part d’un hommage caché.
Mesurons nous le cadeau de l’enseignement de ces deux papes de l’éducation de la conscience que sont Jean-Paul II et Benoît XVI?
Le pape François, à son tour, nous demande très souvent d’exercer notre discernement. Cela est bien nécessaire pour l’attention à chaque personne et à chaque situation particulière. Il convient pour y arriver de garder le précieux héritage de ses deux prédécesseurs.
Voici ce que Jean-Paul II disait en 1993 lors d’une catéchèse pour présenter Veritatis Splendor:
« De tous les êtres du monde visible, seul l’homme ne se limite pas à exister, mais sait aussi qu’il existe, grâce à l’intelligence avec laquelle il « participe à la lumière de la pensée de Dieu ». Et c’est ainsi que saint Augustin a pu écrire : « Retourne à toi-même ; c’est dans l’homme intérieur qu’habite la vérité ».
Parmi les richesses de cette intériorité de l’être humain, un élément essentiel est la conscience morale. En elle se manifeste « une loi qui le pousse à aimer, à faire le bien et à éviter le mal » (Gaudium et Spes). Cette prise de conscience se situe au plus profond de la personne, là où s’enracinent non seulement la responsabilité morale, mais l’expérience religieuse elle-même. A ce propos, le Concile nous a rappelé : « La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre ».
Dans la récente encyclique Veritatis Splendor, lorsque j’ai réaffirmé la désirabilité et l’universalité de la loi morale, je n’ai pas manqué de souligner la valeur centrale de la conscience.
En réalité, la loi morale et la conscience ne sont pas des alternatives.
Comme toutes les choses humaines, même la conscience peut enregistrer des échecs, rencontrer des illusions et des erreurs. C’est une voix délicate, qui peut être submergée par une vie bruyante et distraite, ou presque étouffée par une longue et grave habitude du vice.
La conscience a besoin d’être cultivée et éduquée et la voie privilégiée de sa formation, du moins pour ceux qui ont la grâce de la foi, est la confrontation avec la Révélation biblique de la loi morale, interprétée avec autorité, avec l’aide de l’Esprit Saint, par le Magistère de l’Église.
Chers amis, si nous voulons un modèle de conscience mûre, tournons-nous vers Marie. […] Que Marie nous obtienne donc, par son intercession maternelle, une conscience vigilante et docile au souffle de l’Esprit divin. »
Je conclus en vous partageant simplement ma gratitude intérieure de voir paraître mon ouvrage sur la conscience ce 18 janvier 2023.
Je n’avais pas prévu ni cherché à commenter Veritatis Splendor en particulier. C’est a posteriori en découvrant cette catéchèse de Jean-Paul II que je peux rendre grâce. Il se trouve que providentiellement, elle illustre vraiment le sujet.
En attendant, je l’espère, que les théologiens, les philosophes, et les pasteurs nous offrent à leur tour de plus savants et profonds commentaires… surtout que Veritatis Splendor ne soit pas oubliée cette année !
Gabrielle Vialla