« Voulez-vous vous offrir à Dieu ? » Telle fut la demande de Notre-Dame de Fatima aux petits bergers.
C’est une invitation à adhérer personnellement à la logique de l’Eucharistie. On note rarement ce cœur du message de Fatima. Pourtant, cette demande est préparée par l’Ange de la paix. (voir post du 10 mai). Quiconque a été à Fatima ou en a lu l’histoire note peut-être la réponse des trois enfants « Oui, nous voulons nous offrir » mais est surtout fortement frappé par la radicalité avec laquelle les voyants vont répondre par de « petits » sacrifices. Cela fait très peur à nos mentalités matérialistes, qui ne comprennent pas comment ces enfants ont pu à ce point participer à la mission de Notre-Dame.
Cette logique de l’Eucharistie nous est rappelée par la mère de Dieu à trois enfants, sans passer par le sacerdoce ministériel. C’est à la plus âgée de rester sur la terre pour rendre compte des demandes du Ciel. Les deux plus jeunes vont offrir jusqu’à leur mort précoce. Tout ici est perturbant et percutant.
L’exclusion du sacerdoce n’enlève rien à la femme de sa mission. Au contraire.
Fatima, par la préparation et la première communion des enfants, par la demande de Notre-Dame, par les missions respectives de Lucie, Jacinthe et François, en est un signe éclatant. L’Église est constituée d’un sacerdoce ministériel et d’un sacerdoce commun des fidèles ordonnés l’un à l’autre. Elle est constituée des vocations des femmes et des hommes non interchangeables. Ce mois de Mai est l’occasion de contempler le rôle de Marie vis à vis de l’Eucharistie.
« De même que Marie est cachée à nos yeux dans la contemplation de la sainte Cène, le féminin est caché lors de l’Eucharistie. De même, à la Croix et le Samedi saint, lorsque la divinité se cache, la foi de l’Église se réfugie dans le cœur de Marie, selon la formule du cardinal Journet. La foi, portée par le féminin, prend toute sa signification quand la divinité de Jésus s’éclipse. Aujourd’hui dans un monde où le sens de Dieu se perd, la foi de la femme, dans sa pureté et sa proximité avec Jésus, est plus que jamais nécessaire. »
Nous avons plus que jamais besoin de recourir à Notre-Dame. Si la grâce de pouvoir retourner à de nombreuses messes nous est faite, pourrions-nous décider de répondre à l’appel de la communion réparatrice des premiers samedis ? En attendant, nous pouvons participer chaque jour à la réparation demandée à Fatima, en récitant la prière de l’ange.
La citation vient de mon livre Recevoir le Féminin, à lire pour aller plus loin.
Gabrielle Vialla