La nouvelle déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la possibilité de bénir les couples de même sexe, interroge quand elle n’ébranle pas profondément ceux qui depuis hier m’en parlent, dont ma jeune lycéenne. Je choisis donc d’en dire quelques mots « à chaud ».
Tout d’abord, la focalisation pastorale concernant les couples de même sexe s’explique en partie parce que la dissociation intérieure opérée entre la sexualité et la procréation, c’est à dire la mentalité contraceptive massive, est le plus souvent actée à l’intérieur même de l’Église. Voilà pourquoi, cet ajout de dernier moment à mon post précédent n’est pas un total hors-sujet.
J’ai pour ma part rappelé à mes enfants que la première bénédiction de Dieu dans les Écritures concerne l’homme et la femme dans leur altérité, ce que dit la Genèse « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit… » (Gn 1, 27-28)
Ensuite, quand je bénis mes enfants le soir, cela n’a de sens qu’en lien avec leur baptême. Il incombe à ceux qui reçoivent une bénédiction de rester dans l’espace de celle-ci, à savoir la volonté de Dieu sur eux.
Enfin, plus prosaïquement, tout-un-chacun a pu constater qu’une quelconque nouvelle concernant le pape et les couples de même sexe a un avantage médiatique écrasant. Toute autre information passe en second plan. Bref, pour ma part, je reçois cette déclaration comme un acte politique discutable (peut-être dû à des pressions ?)
Tout ce remue-méninges peut avoir le mérite de nous rappeler certes à la charité envers chaque personne, mais aussi à valoriser une théologie qui rend compte sur le plan spirituel de l’altérité de l’homme et de la femme, de l’amour nuptial du Christ pour l’Église.
Gabrielle Vialla