Le cycle féminin, un cadeau à redécouvrir. Gabrielle et Bertrand Vialla
A l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan, le 5 août 2018, au cours du week-end organisé par le Centre Billings France pour célébrer les 50 ans de Humanae Vitae, l’encyclique « prophétique et providentielle » de Paul VI.
Gabrielle et Bertrand Vialla sont présidents du Centre Billings France.
Du stérilet aux méthodes naturelles, conversion, et croissance conjugale. Raphaël et Charlotte
Témoignage de Raphaël et Charlotte, moniteurs Billings.
A l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan, le 5 août 2018, au cours du week-end organisé par le Centre Billings France pour célébrer les 50 ans de Humanae Vitae, l’encyclique « prophétique et providentielle » de Paul VI
Scandales et conversion à tous les étages !
Effet de sidération, profonde lassitude, écœurement, sourde colère… face aux révélations de ces nouveaux ou vieux scandales pédophiles, face aux multiples abus d’autorité de ceux qui sont, selon la définition donné par le Christ, serviteurs du plus petit et du plus vulnérable, face à un réseau «pro-gay» qui propage une complicité intellectuelle et organique bien peu évangélique. Rien de nouveau, pourtant. Déjà sous Jean-Paul II ou Benoit XVI de terribles hontes secouaient ainsi le peuple chrétien.
A chaque fois, on s’assoupit. On oublie un peu. Chaque réveil apporte une nausée plus violente : le monstre à têtes ignobles est donc encore là. Comment cela… l’autorité ecclésiale ne l’a donc toujours pas dégagé ? En réalité, ce monstre peut-il l’être avant le retour du Christ ? Mais, un terrible doute survient : est-il seulement encore combattu ? Certains semblent oublier que le combat spirituel existe, que tout ne se résout par une miséricorde mal comprise, sans justice et sans réparation.
En ces temps de christianophobie larvée, on aimerait se passer du lynchage médiatique sur l’Église, sur les prêtres. L’avocat du diable rétorquerait que radicalité évangélique, chasteté selon l’état de vie sont bien plus exigeantes que les lois civiles, et pourtant de facto, les victimes semblent ne pouvoir attendre de protection et de réparation que par les jugements des tribunaux civils et par voie de presse.
S’il n’y a pas de condamnation au pénal bien bruyante, pas de presse pour remuer l’affaire, l’autorité ecclésiale se permet de « souffler » ; les mauvaises langues disent « étouffer ». Et si la presse révèle des faits alors on a vite tendance à crier au complot. Drôle de paradoxe. Les victimes sont renvoyées vers la justice civile, la presse pour obtenir la fin d’état de nuire… mais si celles-ci à leur tour accablent – secret de la confession, destruction ou dissimulation de documents, auto-gestion calamiteuse, déplacement des bourreaux, achat du silence, utilisation d’un vocabulaire considéré désuet… – on s’insurge. A partir de quand obtient-on une réelle remise en cause des modes de fonctionnement ?
Faute de réponses appropriées, de rappels de la vérité, les erreurs se répandent… Les actes sexuels « inappropriés », faute de sanctions proportionnées se propagent. On le sait, nombre de pédophiles sont eux-mêmes d’anciennes victimes d’abus. Le relativisme moral, comme la permissivité contribuent à la propagation du mal, autant que le cléricalisme.
Les « méchants » espèrent ainsi obtenir par la lâcheté des bons que des pans de morale tombent en désuétude. La morale ce n’est pas la foi nous rappelle-t-on. La sexualité, on en a trop parlé nous répète-t-on. À qui ? aux victimes qui pour certaines n’ont pas eu la force de dénoncer plus vite, de s’opposer ; aux parents qui ont fait confiance, qu’on a souvent abreuvé de bonnes paroles ; aux bourreaux qu’on n’a pas arrêtés, et dont on n’offre l’occasion d’une vie de pénitence qu’à un âge trop avancé. Malheur à celui qui prétendant que la sexualité est une composante optionnelle de la vie chrétienne, amène lui-même le scandale par là. C’est une guerre d’usure.
Seulement une certaine justice immanente collective existe. Nous sommes faits pour adhérer au bien. Quand nous nous en détournons, en actions ou par complicité, les innocents, les petits trinquent. Face à cette détresse du pauvre, Dieu ne reste pas insensible. L’Esprit-Saint suscite dans l’Église, épouse du Christ, des saints qui crient vers le ciel, donnent leur vie et se retroussent les manches. Notre espérance découle de notre foi. « Quand le péché abonde, la grâce surabonde. »
Pour les cas présents, saint Pierre Damien est donné en exemple. Car tous les clercs ne sont pas lâches ! Il s’agit d’y associer sainte Hildegarde, donnée par Benoit XVI comme modèle de résistance au péché des clercs. Saint Louis de France est un exemple pour le fidèle laïc. Il endosse la responsabilité de son état. Ce sens de la justice oblige les autres membres du corps mystique. L’institution Église est certes l’ensemble des hommes pécheurs qui la constitue. L’Église, corps mystique du Christ, rendue sainte et immaculée est celle de tous ceux qui ont lavé leur vêtement dans le sang de l’Agneau. Notre-Dame, mère de l’Église, Immaculée, est-elle suffisamment honorée, aimée, surtout priée ?
Ce n’est pas le monde des bisounours. La chasteté n’est pas décorative, pour ceux qui ont le sens de l’esthétique. C’est l’intégration réussie de la sexualité dans la personne. Intégration capable de recevoir aussi bien la dignité du corps humain, le respect de la valeur du féminin et du masculin, même profondément blessé, en soi-même et en autrui. La sexualité n’est pas laissée à l’arbitrage de chacun, à l’opinion publique. Elle doit être le lieu d’une évangélisation des personnes, et de la culture. Prioritairement. À moins, que nous préférions que la culture post-moderne s’occupe de nous ; car, alors, nous en aurons de plus en plus besoin pour faire la police, pour réguler nos débordements.
Non, définitivement non, ce ne sont pas les lois du monde qui régissent le corps du Christ. Préférons la loi du Seigneur ! Que vienne le temps du rejet des compromissions, et des calculs. À protéger l’image abstraite, idéalisée de nos institutions, paroisses, écoles, à force de faire petits calculs politiques pour ne pas perdre d’acquis, ou d’influence… on oublie le bien de chaque personne, son éducation profonde. On en oublie la charité, qui est un don gratuit. Un grand réveil… voilà ce que nous devons nous souhaiter. Courage et conversion à tous les étages !
Gabrielle Vialla
Humanae Vitae à l’abbaye de Kergonan : la conférence du cardinal Sarah
« Humanae Vitae, voie de sainteté pour notre temps »
Voici la conférence du cardinal Robert Sarah, le 4 août 2018
Voir ici le texte intégral.
Combien de temps encore…
Réaction de Gabrielle Vialla à Monique Baujard, qui fut la directrice du Service national famille et société de la conférence des évêques de France, et dont une interview récente sur RCF est souvent citée ou reprise.
Combien de temps encore devrons nous-supporter les mises en garde hautaines à propos d’Humanae vitae ?
Les catholiques seront-ils les derniers à rester sur une vision soixante-huitarde, et à ne pas ouvrir les yeux sur l’aliénation que constitue la pilule sur les femmes depuis 50 ans. Lisez J’arrête la pilule de Sabrina Debusquat : aujourd’hui, ce sont des féministes athées qui alertent sur des faits que Paul VI avait prédit. La pilule constitue un moyen actuel insidieux de domination des hommes sur les femmes.
Pilule dès le premier rendez-vous gynécologique alors que la jeune fille est à peine réglée, au cas où, dit-on – à moins d’avoir une maman réactionnaire. Matraquage scolaire anti-MST et sexe sûr. Le lot commun, systématique est loin d’une vie gynécologique tranquille. Il faut même un véritable parcours du combattant pour échapper à cette « libération ». La contraception et ses effets secondaires, dont l’avortement n’est pas le moindre, ne sont pourtant portés que par les femmes. Et Monique Baujard parle du paternalisme de Paul VI ? À l’occasion des cinquante ans d’Humanae Vitae, en termes de bilan de cet encyclique, c’est bien pâle.
Née en 1977, ma génération fut celle des enfants du divorce et du sida. Mes camarades du lycée, et de la faculté, en manque affectif chronique étaient les victimes consentantes des garçons « grâce à » la pilule et au préservatif. La génération suivante, celles de mes filles c’est celle du porno et de l’identité de genre ! Elles sont jaugées sur les critères physiques virtuels de la putain ou de l’androgyne. Pour certaines, elles subissent des hormones contraceptives alors que leurs ovaires n’ont même pas la maturité nécessaire pour que cela ne remette pas en cause gravement d’emblée leur fertilité. Les médecins le savent (voir Le livre noir de la gynécologie) mais qu’à cela ne tienne puisqu’on parle, à tous et pour tous, des futurs progrès : congélation des ovocytes, GPA… La fécondité est-elle un don ou un marché ? Pour les jeunes filles d’aujourd’hui comme pour leurs mères, la question n’est pas ce mythe paternel culpabilisant que sous-entend Monique Baujard, mais la question est bien « Papa où t’es ? » Question qui devient cruellement, et pas seulement au figuratif : Mais c’est quoi un papa ? C’est quoi un père ? Qui est notre Père ?
Paul VI est bien l’écho de la voix du Rédempteur, que j’ai eu la chance de pouvoir entendre jeune, alors que j’ai vu tant de femmes pleurer parce que la génération de Monique Baujard, elle-même encore très gâtée en termes de transmission, a jugé bon, dans son féminisme inquisitoire, de mettre sous le boisseau Humanae Vitae, de l’exclure de la catéchèse et de la préparation au mariage. Certes ce fut avec la complicité d’un épiscopat rarement prêt à prendre sur lui le martyr moral de Paul VI… Humanae Vitae c’est l’écho du Rédempteur, un écho clair, univoque, limpide, compatissant envers nos fragilités, que nous avons tant besoin d’entendre de nouveau de nos pasteurs. Car Humanae Vitae est d’abord un moyen de guérison du féminin et du masculin, de la maternité et de la paternité. Le père est celui qui s’oublie pour sa femme et son enfant. Le père est capable d’une ascèse, capable de recevoir le féminin chez son épouse, capable d’être le garant de la vérité interne de l’acte conjugal !
Non seulement Humanae Vitae était prophétique, mais comme l’a dit aussi saint Jean-Paul II, Humanae Vitae était providentielle. Dans la déferlante de culture de mort des 50 dernières années, l’Église catholique fut ainsi à la pointe de la défense de la féminité et de la maternité, à son fondement. Humanae Vitae c’est le respect profond du masculin pour le rythme du cycle féminin. Le cycle féminin, avec Humanae Vitae, devient la condition et la possibilité de la paternité responsable, comme il met de façon renouvelée et cachée en valeur la place de Marie dans notre Rédemption. Mon dernier livre Recevoir le féminin (*), qui est une contribution personnelle pour les 50 ans d’Humanae Vitae traite de ces différents sujets. Il ne sera pas dit que des femmes ne sont pas profondément reconnaissantes au bienheureux Paul VI… elles sont certes discrètes mais elles sont nombreuses au service de la vie.
(*) Recevoir le Féminin, Gabrielle Vialla, voir ici.
Humanae Vitae c’est possible en paroisse ! abbé Bruno Bettoli
Humanae Vitae expliqué par un curé de paroisse, l’abbé Bruno Bettoli.
Il n’y a pas de copyright sur le concept : à reprendre à volonté là où vous êtes !
L’écologie intégrale : de nouvelles voies pour annoncer Humanæ Vitæ
Une conférence du père Michel, crmd, à la journée prêtres « 50 ans d’Humanæ Vitæ » le 22 janvier 2018 à Versailles, organisée par des foyers moniteurs du Centre Billings France, et l’abbé Bruno Bettoli.
30 ans au service d’Humanæ Vitæ ! Témoignage
Régulation naturelle des naissances, un couple moniteur Billings maintenant « à la retraite » témoigne.
Enregistré à Versailles le 10 février 2018 lors d’une formation approfondie du Centre Billings France